Nous étions jeunes, passionnés, innocents. Pareil comme dans les films où l’amour prend le dessus sur tout. Les petits textos gentils du matin, les petits bisous sur le front, les câlins à l’infini. On s’aimait à n’en plus finir. T’étais mon Roméo pis j’étais ta Juliette. On pouvait bien s’écrire à longueur de journée. Pis même si on avait rien d’intéressant à se dire, ben on trouvait quand même le moyen de trouver des choses à se raconter. C’est ça qui est beau de l’amour, non? Même tes plus grands défauts, tes maudites manies pis ton p’tit côté baveux, j’les trouvaient cutes. Tu faisais littéralement partie intégrale de ma vie. J’te voyais partout. J’pensais tout le temps à toi. J’rêvais à toi tout le temps.

Moi, j’y croyais aux rêves qu’on avait bâtis ensemble, aux souvenirs qu’on avait créés, à notre belle maison en campagne qu’on désirait tant avec nos chevaux. Sauf que ça, c’était le beau temps. Malheureusement, t’as décidé que notre histoire allait finir autrement. Pour ton bonheur, mais à mon malheur à moi.

Depuis ce temps-là, c’est un combat contre la montre pour tenter de m’en remettre. J’ai l’impression de pédaler dans le vide. Que le chemin est à l’infini pis que je ne verrai jamais la fin. J’essaie tranquillement de faire un petit x sur les nombreux projets qu’on avait ensemble. Les souvenirs écorchés qui refont surface constamment font mal. Très mal. Les p’tites fissures au cœur aussi sont douloureuses. C’est pas facile, tsé. Je me demande simplement. Et toi? Est-ce que ça t’arrive de penser encore à moi?

Ce serait dont beau si on pouvait simplement ouvrir le tiroir, mettre les souvenirs à l’intérieur, jeter la clef et les oublier à tout jamais. Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça la vie. Quand tu penses que ça va mieux, y’a toujours un petit quelque chose qui survient et qui te fait rappeler ces douloureux souvenirs. Comme tout le monde le dit, le temps arrange les choses faut croire…

Pis tu sais quoi? Le pire dans tout ça, c’est que j’t’en veux même pas. J’peux pas t’en vouloir d’avoir voulu ton propre bonheur en mettant fin à cette relation. C’était ton choix et t’avais le droit. J’espère au moins que tu gardes de bons souvenirs de moi, de nous. En fait, je te remercie pour les trois belles années passées à tes côtés. Merci de m’avoir fait grandir, pour m’avoir soutenue et pour avoir été si présent pour moi. Prend le mérite, ça t’appartient. Je te souhaite tellement d’être heureux et je me le souhaite aussi, tiens. Un jour, les p’tites fissures causées par ce malheur-là vont se colmater. J’en suis certaine. Et j’espère sincèrement te recroiser. Pas tout de suite, mais bientôt.

À bientôt.

Source image de couverture : Unsplash

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