Ha les emplois étudiants… Si je suivais mes envies, j’écrirais l’équivalent d’un tome d’Harry Potter sur le sujet. Il y en aurait tellement à dire, mais je ne m’en tiendrai qu’aux faits les plus saillants.

Comme la majorité des jeunes, j’ai commencé à travailler à l’adolescence, plus précisément à l’âge de quinze ans. Ma première expérience de travail ne fut pas très glorieuse. Laissez-moi vous transporter à l’été 2007. Lors de ces quelques mois de « vacances », j’expérimentais les joies de mon premier training, le tout avec un filet sur la tête, du gras de friteuse sur le front et une baby face garnie de boutons prêts à exploser dans le hot-dog d’un client. J’éprouve encore de la difficulté à croire que la clientèle de la cantine osait commander leur poutine en sachant que la qualité de leur nourriture dépendait d’une adolescente malhabile en cuisine. D’ailleurs, j’ai échoué au test de préposée à la friteuse. Alléluia! Mon supplice fut terminé assez rapidement. Heureusement, aujourd’hui, cette expérience est bien loin derrière moi.

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À l’aube de mes vingt-cinq ans, le jour où j’aurai enfin terminé mes études, où je pourrai finalement me trouver un vrai travail arrive à grands pas. Celui pour lequel j’ai consacré tous ces efforts lors de ces différentes dernières années. Des années plus faciles, d’autres plus difficiles, constamment en conciliant travail et études. Bien que je sois sur le point de débuter un nouveau chapitre de ma vie, je n’oublierai jamais ces quelques années à occuper ces divers emplois. Pour clore cette étape de ma vie, j’ai envie de partager mon expérience et quelques conseils concernant une réalité que je connais désormais assez bien. Une réalité qui te semblera sans doute familière.

Jumeler travail et études

À mon avis, le fait de travailler tout en étant étudiant développe en soi une certaine maturité et un sens des responsabilités. Je vous explique. Tu ne peux plus faire la grasse matinée et te coucher aux petites heures du matin le week-end, du moins aussi souvent que tu le souhaiterais. Après tout, être raisonnable en matière de sommeil, c’est la moindre des choses à faire si tu veux respecter tes obligations professionnelles et scolaires. Responsable. C’est ce genre de personne que tu deviens en travaillant en tant qu’étudiant. D’ailleurs, ton employeur te fait confiance, parce que t’es supposé être ce type de personne. Si tu dégages une bonne vibe, il pourrait même te laisser ouvrir et fermer son commerce. Dans ce cas, tu as intérêt à te calmer les nerfs sur le snooze le matin.

La responsabilité, ça entre également en jeu lorsque tu goûtes à l’argent. Tu réalises, du moins je l’espère, que l’argent ne se gagne pas si facilement et que tu as intérêt à ne pas le dépenser pour n’importe quoi. De plus, tu comprends, bien avant les jeunes qui ne travaillent pas encore, la définition même du mot « maturité », notamment grâce à de nouvelles qualités qui se manifestent dans ton petit être. En étant en contact avec différentes personnes dans ton milieu de travail, tu deviens une personne plus respectueuse, plus sérieuse, plus ouverte d’esprit, donc plus mature. Si tu travailles dans le public, crois-moi, tu en vois de toutes les sortes. Des gens plus polis, d’autres plus… comment dire, chiants. C’est littéralement le mot. Chiants. Tu apprends également à t’adapter à différentes situations : le boxing day, la clientèle insatisfaite, le rush du souper. Ça y est. Tu peux désormais ajouter la capacité d’adaptation comme étant l’une de tes qualités dans ton curriculum vitae.

Mon conseil principal : savoir dire non

Lorsque tu fais tes premiers pas sur le marché du travail, tu fais tout pour survivre. Tu es comme une petite tortue qui vient de naitre et qui tente par tous ses moyens d’atteindre l’océan. Tu peux même aller jusqu’à accepter des offres qui ne te plaisent pas et à oublier tes priorités. Mais, s’il y a bien une chose que j’ai apprise en étant une étudiante travaillant à temps partiel, c’est qu’il est nécessaire, à certains moments, de savoir dire non. Pas seulement un petit non timide provenant d’un fond de classe. Une véritable objection. Bien sûr, toujours en gardant en tête que le respect fait maintenant partie de ta personnalité. Je suis d’avis qu’il est important de savoir dire non et de refuser certaines demandes de ton employeur, surtout lorsque cela entre en conflit avec tes études. Je connais trop de gens qui travaillaient à temps partiel (rendu là c’était du temps plein précoce) et qui croulaient sous des montagnes de devoirs, le tout avec des cernes XL qui pendaient jusqu’au bout de leur menton.

Dans une situation où tu travailles trop et que tu parviens, de peine et de misère, à assembler travail et études à ton horaire, il me semble préférable de ne pas oublier que l’école demeure l’élément à prioriser. Du travail, tu en auras à la tonne par la suite. Donc, profiter de ces quelques années d’études et donner son 110 % dans celles-ci, c’est ce qu’il y a de mieux à faire.  Lorsque tu refuses un quart de travail supplémentaire, ton boss peut soit être conciliant ou être une véritable âme sans cœur. L’important c’est de tenir ton bout. Après tout, savoir dire non c’est simplement humain. Et c’est ce que tu es, non? À moins que tu sois un petit robot sur pattes qui gère parfaitement 28 heures de travail et une technique de soins infirmiers à temps plein?

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Cinq autres mini conseils pour les emplois étudiants

5. Prends ça au sérieux

Parfois, il peut être difficile de donner son 110% dans son emploi étudiant, surtout si on ne l’aime pas particulièrement. Mais, garde à l’esprit qu’il s’agit d’une sorte de préparation pour la suite : un travail à temps plein avec sans doute plus de responsabilités. 

4. Implique-toi 

Si tu as l’occasion de faire du bénévolat dans ton travail étudiant, fais-le! C’est toujours bien d’avoir des implications de plus à insérer dans ton curriculum vitae. Et qui sait… peut-être que tu apprécieras davantage ton emploi si tu mets des efforts dans quelque chose qui t’intéresse plus que tes tâches normales.

3. Expérimente

N’hésite pas à postuler pour un emploi qui te titille, mais pour lequel tu ne crois pas être assez expérimenté. Vois plutôt ça comme un beau défi à relever. Et si jamais tu ne parviens pas à obtenir le poste, ce n’est pas plus grave, tu auras au moins tenté ta chance! Juste là, tu auras accompli quelque chose de bien.

2. Rêve grand

N’oublie jamais quels sont tes ambitions et tes rêves. Bien que l’argent soit agréable à récolter, rappelle-toi que ton objectif est de terminer tes études afin d’obtenir un emploi qui te passionnera réellement. Ne délaisse donc pas tes études pour ton compte en banque. Plus d’argent, tu en feras plus tard.

1. Ne te décourage pas

Si tu trouves qu’il est difficile de travailler tout en étudiant, garde espoir. Ta situation n’est que temporaire. Comme on dit : « c’est un coup à donner ». Une fois que tu auras terminé tes études et que tu laisseras de côté ton emploi étudiant, tu seras une personne fière. Et si jamais tu éprouves trop de difficultés à concilier travail et études, il existe des ressources qui sont là pour toi. N’hésite pas à demander de l’aide à tes parents, à ta famille ou même auprès de ton institution financière. Sinon, il y a toujours les superbes prêts et bourses!

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