Accepter sa folie

Je reviens  à peine de mon voyage à Tahiti avec 20 blogueurs d'à travers le monde que je ne connaissais pas avant de me rendre là-bas. Ce genre de voyage entre influenceurs, c'est oui l'opportunité de faire de nouvelles rencontres et d'échanger sur notre métier en découvrant une destination, mais c'est aussi pour moi la chance de me recentrer. Personne ne me connait: je dois leur présenter Camille.

Je ne suis pas la pro des bonnes premières impressions: soit je suis gênée et j'écoute plus avec les yeux que les oreilles en dévisageant presque les gens ou je parle trop et je m'emporte. Souvent, j'opte donc pour ne pas trop parler pour ne pas les noyer dans mes histoires. J'ai toujours aimé la jasette. Et je déborde souvent d'énergie. Écrit comme cela, ça semble merveilleux, mais quand tu n'as pas envie de quelqu'un avec un immense sourire et un gros oui inscrit dans le front à côté de toi, je te nuis.

Depuis quelques années, j'apprends donc à me calmer si j'ai trop d'énergie ou à me présenter quand je me sens intimidée sans que ça devienne un vomi de paroles inutiles. J'apprends à faire des meilleures premières impressions. Toutefois, je ne veux pas changer qui je suis. J'ai souvent rencontré des gens qui ont tenté de me montrer comment, en tant qu'adulte, je devrais me contenir et cesser d'agir comme une "petite folle". À eux: je dis non. Vieillir, pour moi, c'est oui savoir comment me comporter à quel endroit, mais c'est aussi accepter ma folie.

Quand quelqu'un rencontre Camille, il sait vite que je déborde d'énergie, que parfois je souris tant que ça déforme mon visage et que pour moi il n'existe que des solutions, pas de problèmes. C'est mon ADN. Quand j'ai tenté de cacher ces côtés de moi, je me suis moi-même rendue triste, je faisais tout pour ne pas être qui je suis. Et ça tue par en dedans.

À Tahiti, pendant douze jours, j'étais moi. Je souriais toujours, sous le soleil ou la pluie. Et j'ai senti que d'autres, qui étaient agacés par la pluie, étaient dérangés. Et je me suis dis: tant pis pour eux. Mon voyage, je veux le passer avec le sourire accrocher au visage parce que quand je suis ricaneuse, ça me rend heureuse. Et cela a fonctionné. Et j'ai trouvé des gens qui m'ont appréciée comme cela, à la première impression.

Ça m'a rappelé l'importance d'être qui on est. Parce que personne n'a plus raison que nous quand il s’agit de notre propre vie et de comment la passer.

Le look:
Vêtements - Hyba
Lieu – Projet Atala – 6835 Chateaubriand
Photos - Vikki Snyder