5 choses que les blogueuses ne veulent plus entendre.

Depuis quelques mois, je remarque que les gens autour de moi semblent ne pas comprendre le métier blogueuse. Comme si ce n'était pas réellement un emploi. Et je les comprends. C'est compliqué le monde des blogues, il n'y a pas vraiment de barrière à l'entrée, tu peux bien lancer ton site parfait un jour, quelqu'un peut en faire de même le lendemain et voilà, c'est tout. C'est facile de devenir blogueuse, on ne va pas se mentir, c'est de le rester et d'atteindre un grand auditoire qui est plus complexe. Avoir un large lectorat et le garder est le défi de tous les blogues ici ou ailleurs. En plus, depuis un an, le jeu se transforme. Plusieurs influenceurs n'ont pas de blogue. Ils sont présents sur diverses plateformes, que ce soit Instagram ou Pinterest et c'est directement là qu'ils créent leur contenu. Puis, il y a YouTube qui ne cesse de prendre de l'ampleur et, depuis un an, le phénomène semble s'être enfin démocratisé au Québec puisqu'avant, les YouTubeurs étaient plutôt marginalisés, ce qui n'est plus le cas. Qui sont donc ces jeunes et ces moins jeunes qui s'expriment jour après jour sur le web et qui ont des audiences qui ne cessent de grandir? Ce sont les nouveaux influenceurs. Encore là, c'est un milieu tout jeune et peu régimenter. J'adore, mais quand mes grands-parents me demandent de parler de mon travail, ça peut paraître abstrait. Et je comprends.

Depuis quelques mois, mon père travaille avec nous une journée par semaine au bureau de Codmorse pour nous aider et je sais que ça lui fait voir notre réalité différemment. Le Cahier, oui c'est un blogue, mais c'est devenu un média à part entière avec le site, l'émission de télévision et la collection de vêtements. À preuve, Virginie travaille à temps plein pour ce projet. Voici donc 5 choses que je ne suis plus capable d'entendre à propos de mon métier de blogueuse.

1. « Toi, ton linge, tu ne le payes pas. »

Techniquement c'est vrai. Oui, je ne paie pas la plupart de mes vêtements. MAIS, je travaille pour ces derniers, ce ne sont pas juste des cadeaux que les compagnies m'envoient et que je porte quand je veux. J'ai des ententes avec les compagnies, je prends des photos, je les mets sur les réseaux sociaux, etc.

2. «Au fond tu présentes n'importe quoi qu'on te donne»

Non, juste non. J'ai une intégrité et je suis capable de dire non quand une marque ne me ressemble pas, c'est mon nom à la fin de la journée après tout. Des fois, les marques viennent vers moi et parfois c'est l'inverse. Mais j'ai un droit de veto sur mon blogue. Point.

3. « Lâche ton téléphone»

Non. Oui, je m'accorde des moments loin de ce petit appareil, mais c'est aussi un outil de travail indispensable pour moi. Mettre des photos sur les réseaux sociaux fait partie de mon travail et c'est important que je prenne une photo de mes souliers. Même si tu trouves ça ridicule.

4. « Tu fais juste écrire sur toi. Tu n’es pas tannée?»

Euuuh bon. Par où commencer? Je ne parle pas que de moi, loin de là. Je parle d'événements, de boutiques, de restaurants, de marques, de tendances et j'en passe. Quand je parle de moi, c'est souvent sous l'angle de l'entrepreneuriat, dans mon cas. Mais sans blague, je lis plusieurs blogues et je suis capable de dire que les filles ne parlent pas d'elles. Elles parlent de leurs vies, certes, juste assez pour qu'on se sente proche d'elles, mais ce ne sont pas des narcissiques finies, loin de là. Même, parfois on en a marre de se voir, s'entendre, etc. Quand on parle de soi, c'est souvent pour aider ou aborder des sujets que les autres fuient... parce que parfois, on veut changer les choses.

5. «T'es une fille de riche»

Pas nécessairement. Ce n'est pas un prérequis. Et ce n'est pas mon cas. Oui, certaines blogueuses le sont, mais LeCahier est né de mes économies. Les prérequis sont plutôt d'avoir une belle plume, de prendre de belles photos, de définir sa ligne éditoriale, d'avoir de la rigueur et j'en passe...

Bon, assez parlé, voici mon look du jour... parce que c'est ma job de vous montrer cela après tout et que... j'adore ce que je fais dans la vie!

Le look: